23 Jan LA RHÉTORIQUE EST-ELLE L’ART DU MENSONGE ?
Quand Sean Spicer, le porte-parole de la Maison-Blanche, affirme (en bafouillant et sans regarder son public) que « la foule présente à l’investiture de Donald Trump était la plus importante jamais vue pour une investiture, point-barre ! » le public se dit qu’il exagère, car les photos de l’événement montrent clairement l’inverse. Sa parole aurait-elle dépassé sa pensée ?
— Que celui qui n’a jamais exagéré lui jette la première pierre.
Mais quand Kellyanne Conway, conseillère du président, dit ensuite très sérieusement que le porte-parole n’a pas menti, mais seulement énoncé des « faits alternatifs » (alternative facts), le même public se dit qu’on entre dans une zone dangereuse, celle où les mots n’ont plus de sens — du moins plus de sens communs, seuls garants de la vie sociale. Le pire est donc à craindre pour la démocratie.
— Ce n’est hélas pas très nouveau ! D’autres présidents américains ont brillé dans l’exercice.
— Et bien d’autres, qui n’étaient pas du tout américains.
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